Ce mois ci aucune contestation possible, si personne n’a démérité, un athlète est sorti du lot, on commence à être habitué à le voir briller et on ne se lasse pas de ses résumés hauts en couleur, bravo à MATIS BONDURAND, athlète du mois d’octobre, son résumé ci dessous :
« Alors que je m’empiffrais, comme depuis une semaine, d’apéritifs, de fromages et de gâteaux en tous genres, j’apprends hier au détour d’une sérieuse digestion, que j’ai été élu, à l’unanimité par le boss, athlète du mois d’Octobre.
Nouvelle, accompagnée d’une douce demande du coach :
« Il me faut un résumé de tes courses en 1345 caractères, et vite ! »
On ne peut rien refuser à celui qui nous concocte de petites séances de fractionnés toutes plus infaisables les unes que les autres depuis quelques mois, je me suis donc mis au boulot, à ma manière.. Alors si vous prenez la course à pied au sérieux et que vous êtes un masochiste du tour de piste, ou pire, un mangeur de graines, ne lisez surtout pas ce qui suit !
Octobre commence à Gap, lors d’un week-end en amoureux (avec ma maman évidemment). Ne sachant que faire le Dimanche matin à 7h, et passant par hasard devant une arche ressemblant aux animations de la fête foraine, je décide d’aller y faire quelques sauts avec des centaines d’autres personnes ayant du temps à perdre.
On m’explique rapidement les règles du jeu; revenir au même endroit dans 2 heures en passant par les montagnes. C’est cher, c’est dur et c’est tout à fait inutile… J’ai toujours eu un faible pour les jeux stupides, j’y cours !
J’avais oublié un léger détail; les chemins y sont un poil moins plats qu’à Avignon, mon « Chamonix » à moi, et je suis tout étonné d’y randonner à la même allure qu’avec ma grand-mère le dimanche, un dossard en plus sur le tee-shirt. Je ne suis pas le meilleur randonneur, et passe 5e au sommet de la bosse, mais mon immaturité quant à l’évaluation des risques liés à la descente me permet d’arriver au final 2e, bien content que ce jeu prenne fin.
Quelques jours pour récupérer, et l’envie de courir comme un dératé la bave au coin de la bouche, poursuivi par d’autres névrosés en manque de souffrance me revient, ce qui me décide (le matin même) à m’inscrire à la course de Figuerolles, sur mes terres de cœur, dans l’idée d’accompagner mon frère, un ancien pianiste (intelligent et réfléchi) reconverti (pour imiter son frère, son idole) en sportif sauvage.
Nous nous engageons tous deux à rester ensemble jusqu’ à l arrivée (faire croire que je reste plus rapide, mon unique but), pacte rompu dès les premiers 100 mètres par Clément, dopé aux pruneaux d’avant course.
Vexé de ne pas être arrivé à le suivre, je l’attaque à mon tour au pied de la côte, un petit sourire en coin. Mes mollets musclés et saillants me permettent de rattraper quelques coureurs affutés et de monter sur la troisième marche du podium, sous les applaudissements et les cris incontrôlés des 9 ou 10 spectateurs présents lors de la remise.
Enfin, le mois se termine la semaine dernière lors des Championnats de France de 10km sur route, discipline que j’affectionne tout particulièrement, car elle permet d’apprécier à sa guise les doux paysages de la zone industrielle d’Aubagne, de respirer l’air pur des motos suiveuses et de préserver mes articulations sur un bitume souple..
Mes qualités de baroudeur montagnard peuvent alors pleinement s’exprimer, et j’arrive à peine essoufflé entre un vieillard et un enfant, ravi de la balade.
Trêve de plaisanteries, Octobre aura été un mois réussi lors duquel j’ai pu pratiquer mon loisir sous toutes ses formes, et surtout partager de beaux moments avec mes amis.
Place maintenant à une période sans trop de compétitions, avec l’objectif simple mais absolu, de me faire plaisir en suivant mes propres envies le temps de belles promenades, de dénicher de nouveaux sentiers et d’avaler copieusement les côtes et les kilomètres.
Endurancement vôtre,
Matichon. »
Pour les fous du bip- bip (le coach appelle ca un chronomètre):
-Gap’en Cimes, 27km 1200mD+ : 2e Scratch en 2h17
-Foulée Martéguale : 3e Scratch en 41 minutes (11km)
-10km route en 34’51
Bravo Matis et merci, continue comme ca !